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Mon combat contre mes attaques de panique

29 août 2013

Une bonne journée, un lendemain terrible…

Depuis mon rendez vous chez ma généraliste et l’augmentation de mes antidépresseurs j’ai des jours avec et des jours sans, un jour sur deux je dirais. Aujourd’hui c’était définitivement un jour sans ! Seule à la maison, le chérie au travail, le moral dans les chaussettes.

Boule à la gorge, poids dans le ventre, envie de vomir, mains moites, terrifiée par une chose que je ne peux identifier. Allez ! Reprends toi, mets en oeuvre toutes ces stratégies qui peuvent t’apaiser : musiques, technique de « j’ai pas peur de toi crise de panique, viens, envahis moi, je sais que j’aurai mal mais que je me relèverai », rien à faire aujourd’hui ça ne passe pas.

J’ai plus de cigarettes, ça fait une semaine qu’on a diminué grâce à notre Cigarette Electronique mais il nous faut encore quelques vraies cigarettes dans la journée, on débute à peine. Il travaille, moi non, je dois y’aller… Mes mains sont de plus en plus moites, ma respiration irrégulière, une sensation de corps cotonneux dés que je me lève, je me pose je respire, je vais me doucher, m’habiller, on zappe le maquillage et la coiffure, à quoi bon ? Je suis une épave donc je ressemble à une épave. Je me pose je fume un peu de ma E-cigarette, je cherche la force. Texto du chéri « hors de question que tu sortes si ça ne va pas, mon frère les prendra en arrivant en ville ce soir » il est gentil, prévenant et attentionné mais je reponds « Non ! Si je n’y vais pas je m’en sortirai jamais ! Je peux y’aller, d’ailleurs j’y vais! ». De là je me lève, je pars, avant de passer la porte de l’immeuble j’appel ma mère pour qu’elle puisse m’accompagner au moins par téléphone, je rentre chez moi avec ce qu’il faut, « voilà je l’ai fait, tu t’es sentie mal au passage piéton en attendant mais tu as fait mine de rien et c’est passé ».

Au moins y’a deux ans mes crises d’angoisse je les faisais chez moi, j’avais peur de sortir simplement parce que j’avais peur d’en faire une dehors et je me suis vite rendu compte que une fois à l’extérieure j’allais bien, j’y pensai plus et tout redevenais normal. Je crois que c’est quand j’ai compris cela que je me suis apaisée et passé un hiver sans presque plus d’angoisse, le peu que j’avais étaient minimes et je les surmontais en deux minutes.

Mais pourquoi alors, quand je suis montée dans le tramway il y a trois semaines avec mon chéri j’en ai fait une ? En plein tramway, et pas une crise d’angoisse non, une vraie attaque de panique. Je l’ai fait sortir au bout d’un arrêt, revenir chez nous, je me suis changée en plus confortable et léger, bu de l’eau, on est repartis. Il le fallait, j’avais rendez vous pour faire retoucher mon tatouage et si je leur posais un lapin ils ne me reprendraient pas et je devrais payer pour un travail qui a été raté, et on a pas les moyens de se le permettre, « On y va, on leur dit que tu as tes règles et que tu te sens pas bien, au moins ils t’auront vu et te redonneront rendez-vous » « Ok… ». On y est allés en voiture, s’est garés au parking du centre commercial, « mon dieu mais c’est quoi cette chaleur ? Il doit faire 50° je peux plus respirer, je transpire, je me sens pas bien, ne dis rien sors le plus vite possible à l’air frais ! ». Aaaaah cette bouffée d’air frais ! Ouf ça va mieux! On arrive au salon, 20 minutes de retard, le tatoueur ne dis rien (après tout la dernière fois moi j’ai attendue trois heures! Oui j’ai un caractère pas commode) à ce propos : « t’es prête ? » le chéri va pour parler à ma place, je le devance « Oui oui ! », maintenant que j’y suis et que mes poumons fonctionnent autant se lancer maintenant ! Tatouage finit en 10 minutes, on repart, on doit maintenant rejoindre le copain de ma meilleure amie pour que je l’aide à acheter son cadeau d’anniversaire, mon adorable chéri  » J’ai pas eu le temps de dire quoi que ce soit que tu descendais pour te faire tatouer, je suis fière de toi t’es forte ! On rentre ? » « Non je vais bien, on rejoint J. comme prévu comme ça c’est fait ! ». Et je l’ai fait, une fois rentrée j’étais épuisée moralement.

« Ca recommence et dans les lieux publiques maintenant ? Pourquoi ? Qu’est ce qui me fait paniquer ? Qu’est ce que j’ai fait pour être comme ça? » Retour à la case départ youpi !

Je sais que je ne dois pas me laisser faire par cette merde, et je prends sur moi, vais où je dois aller malgré que j’aille mal, feins d’aller bien, des fois même je me lance des défis seule chez moi ! Exemple y’a une semaine :

« Bon tu paniques là, donc tu vas sortir, prendre le tram, aller dans les magasins et voir comment ça se passe », je m’exécute, coup de bol dans le tram je m’assois à coté d’une fille de mon âge qui me pose des questions sur la ville dans l’objectif de peut-être s’installer ici pour ses études, ça me change les idées, on parle jusqu’au terminus, on se souhaite bonne journée et je reprends mon périple seule. « Tiens je vais aller dans le magasin ou je travaillais avant dire coucou aux filles », je rentre dans la boutique, je fais 5 mètre, je suis pétrifiée tout à coup, je ressors en courant, prends les escalators « non tu repars pas prendre le tram maintenant, essaies, essaies ! ». Escalators plein, je peux pas les monter quatre à quatre « Pourquoi on fait pas une fil à gauche pour laisse les gens pressés les monter à droite comme à Paris ? On est trop cool dans le sud, ça me fatigue les gens mous! ». J’arrive en haut, moite moite moite, je rentre dans la Grande Récrée pour acheter un cadeau a mon neveu de 5 ans que je vois ce soir, à peine rentrer, un jeune caissier qui cri de sa caisse à mon intention, d’environ mon age « Bonjour !!! » « Bonjour! » « Bienvenue chez nous !!! », et il était enjoué c’était contagieux je rigole « MERCI BIEN ! », il avait l’air content, les clients d’habitude sont snobs, ne répondent pas,vous  ignorent, vous répondent faiblement, ou encore vous regardent avec mépris, je le sais, je l’ai vécu ! Je me sens mieux, il m’a donné de sa bonne humeur, et je lui ai montré ma gratitude pour son geste. Je choisi le cadeau, il m’encaisse, toujours aussi avenant, je repars plus légère. « Ayé ! T’es rentrée tu l’as fait, tu as fait un « malaise » mais tu t’es pas dégonflée et t’as pas fuit ! Bon je suis fatiguée quand même. »

Ces foutues attaques, même si vous arrivez à la bloquer en deux temps trois mouvements, vous prennent toute votre énergie, on se sent vidé, liquidé, crevée, qu’une envie : s’allonger sur mon canapé, coussin, plaid, programme télé débile ou y’a pas besoin de penser et mon petit chat et ne plus bouger !

Je ne me complais pas dans ma situation, je ne veux pas rester chez moi à dire « Je peux pas je suis malade. » et ainsi m’enfoncer de plus en plus dedans. Mais malgré tous mes efforts je ne vois pas de résultats, je ne suis même pas fière spécialement de moi , je veux juste me sortir de cette situation et le fait de sortir, me forcer, réfléchir, me parler, m’encourager, tenter tout ce qui me vient par la tête pour sortir la tête de l’eau, rien n’y fait je m’enfonce encore. Combien de temps je vais continuer à essayer ? Est-ce que le psychologue va arriver à m’aider à trouver qu’est qui me terrifie ? Si non, qu’est ce que je vais faire de ma vie ? Ou plutôt qu’est ce que je vais faire tout court puisque je ne peux plus dire que j’ai une vie ? Il faut que je trouve quelqu’un qui m’aide et me motive à continuer à essayer de me re construire.

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29 août 2013

Un journal intime, pas si intime.

Ma première idée était de tenir un journal intimes pour y poser mes pensées, mes idées, afin de pouvoir les relire, les reliées, et ainsi peut-être m’aider à avancer. Hors je ne suis pas la seule atteinte de ses attaques de panique, ou même de crises d’angoisse, donc au lieu d’écrire sur un cahier pourquoi ne pas me confier sur ce blog anonymement pour que les personnes dans le même état que moi puissent voir qu’ils ne sont pas seuls ? Je raconterai simplement mes humeurs du jours, mes sentiments, mes progrès, mes rechutes et tout ce qui me passera par la tête afin de la vider un peu. Mais le mieux est de commencer par le début :

J’ai 24 ans (bientôt 25), angoissée depuis l’enfance j’ai souvent fait des crises d’angoisses (maux de ventre horribles, déprimes inexpliquées…) pensant que pire n’existait pas. Vers 22 ans j’ai commencé à me sentir mal souvent, mal au bras gauches, têtes qui tourne, mal au ventre etc… Je me demandais pourquoi, qu’est ce que j’ai ? Pourquoi je ne suis pas comme tous ces gens autour de moi qui marchent l’air serein ? Je pensais avoir une maladie grave j’avais peur. A 23 ans, un midi où je me sentais mal je me suis réfugier dans le lit et ma première vraie attaque de panique s’est enfin déclenchée. Le cauchemar commença.

Cela fera bientôt deux ans depuis, je suis passée en ordre chronologique de : pensées suicidaire, agoraphobie, dépression sévère, remontée en flèche, re descente depuis deux semaines… Bien sûr pendant ces deux années, je suis allée voir plusieurs psychiatres ( trois en tout). Mais ça n’a collé avec aucuns d’eux, mes rendez vous duraient 15 minutes, une question, une prescription d’antidépresseurs et anxiolytiques et « à la semaine prochaine ». A ma rechute d’il y a deux semaines je suis allée voir ma généraliste qui, elle, sait écouter. Je lui ai expliquer mes hauts et mes bas, mes rendez vous fastidieux avec les différents psychiatres. Elle était énervée par ce que je lui racontais mais n’avait pas l’air étonnée, verdict : il faut un psychologue. Ça coûte  une certaine somme non remboursée, je suis au chômage, mais c’est mon dernier espoir, je dois le saisir.

Voilà en résumé mon histoire autour de cette maladie.

A partir d’ici j’écrirai aussi souvent que possible ce que je ressens, comme je me sens, ce que je pense, ce que je fais, ce que je ne fais pas, mais tout aura rapport avec cette  » maladie », car de toute manière aujourd’hui, ça m’a pris tout l’espace dans ma vie. Elle est omniprésente, dans chaque geste, chaque pensée, chaque action, elle est là, et je vais trouver un moyen qu’elle parte, parce que je ne peux pas vivre éternellement dans l’angoisse.

X.

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